Dimanche 25 août 2024
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Publics concernés : Tout public
Le 25 août 1944, le général Leclerc et ses chars entrent les premiers dans Paris par la porte d’Orléans.
Les combats ont lieu autour de plusieurs bâtiments où les Allemands se sont retranchés. C’est dans le principal d’entre eux, la gare Montparnasse, que le gouverneur allemand de la capitale, le général von Choltiz (qui a refusé d’appliquer l’ordre d’Hitler de détruire les monuments parisiens), signe la capitulation de ses troupes.
En fin d’après-midi, de Gaulle rejoint lui-même la gare Montparnasse et, soucieux de faire en sorte que son pouvoir politique soit considéré comme le seul légitime, reproche à Leclerc d’avoir accepté de signer l’acte de capitulation avec le chef des insurgés, le communiste Rol-Tanguy.
L’itinéraire suivi ensuite par le général de Gaulle dans la capitale est à la fois surprenant et très significatif de la priorité accordée par ce dernier à l’État sur l’insurrection : alors que les principaux chefs de la Résistance parisienne et nationale l’attendent à l’Hôtel de Ville, il se rend au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, dans le bureau qu’il occupait en juin 1940 en tant que sous-secrétaire d’État à la Défense nationale dans le gouvernement de Paul Reynaud. Le Général entend ainsi démontrer la continuité républicaine et l’illégitimité du gouvernement de Vichy.
Après un nouvel arrêt à la Préfecture de Police où il passe en revue les forces de l’ordre, il est reçu à l’Hôtel de Ville où il prononce son célèbre discours sur « Paris ! Paris outragé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré […] ».
En soulignant que Paris a été libéré par son peuple, avec le concours de l’armée et l’appui de la France tout entière il fait de la libération de la capitale une réussite purement française.
Invité à proclamer la République, de Gaulle refuse car, répond-t-il, « la République n’a jamais cessé d’être.
La France Libre, la France Combattante, le Comité français de la Libération nationale, l’ont, tour à tour, incorporée. Vichy fut toujours et demeure nul et non avenu ». Il regagne ensuite la rue Saint-Dominique.
source : Musée de l'Armée - plus d'info, cliquez ici