Vendredi 25 septembre 2015
Tarifs : Gratuit
Journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives engagées dans la guerre d’Algérie
Commencée dans la nuit du 30 octobre au 1er novembre 1954, la guerre d’Algérie aboutit à l’indépendance de cette dernière en juillet 1962. Face aux actions menées par le Front de Libération National algérien, la République française fit appel à un nombre de plus en plus élevé de soldats. Ainsi, dès 1955, elle rappela des réservistes. Elle recruta également des dizaines de milliers d’auxiliaires locaux, pour constituer des formations supplétives destinées à appuyer les troupes régulières dans leur mission de maintien de l’ordre.
Il existait plusieurs catégories de ces unités musulmanes spéciales, parmi lesquelles figuraient les groupes mobiles de police rurale, les unités territoriales, les groupes d’autodéfense et, bien sûr, les harkis, dont le nom a tendance aujourd’hui à les englober toutes.
Dès la signature des accords d’Evian reconnaissant la souveraineté de l’État algérien en mars 1962, les membres des formations supplétives et leurs familles furent victimes de représailles pour avoir manifesté leur fidélité à la France. Les rescapés de ces massacres, qui réussirent à émigrer en France, furent installés dans des « hameaux forestiers » ou des « cités urbaines ». Le maintien de ces lieux isolés, dans la campagne ou en périphérie des villes, favorisa un sentiment d’abandon par l’État français, longtemps incapable de reconnaître les sacrifices consentis.
L’hommage rendu aux harkis a été établi une génération plus tard, en trois temps : une première loi le 11 juin 1994, puis l’institution d’une journée d’hommage national unique, le 25 septembre 2001, qui est ensuite devenue, par décret, une journée de commémoration annuelle.