Publié le Dimanche 16 juin 2024
Publié le Dimanche 16 juin 2024
En guerre contre l’Allemagne nazie depuis septembre 1939, l’armée française ne parvient pas à faire face à partir du 10 mai 1940 à l’offensive éclair des chars ennemis.
Le colonel de Gaulle, qui cherche depuis plusieurs années à sensibiliser militaires et politiques à la nécessité de moderniser l'armée (en utilisant l’aviation et les chars), s’est illustré à la tête de la 4e Division cuirassée, en contenant notamment les Allemands à Abbeville (27-30 mai 1940).
A 49 ans, Charles de Gaulle, tout juste nommé général de brigade à titre temporaire, entre le 5 juin dans le gouvernement présidé par Paul Reynaud, au poste de sous-secrétaire d’Etat à la Défense nationale et à la Guerre.
La situation en France est critique : des millions de civils fuient face à la débâcle militaire et l’avancée des troupes allemandes qui défilent à Paris le 14 juin. Le gouvernement français s’est installé à Bordeaux et le général de Gaulle est envoyé le 16 juin en mission à Londres pour demander au Premier ministre britannique des renforts maritimes et aériens.
Alors que Winston Churchill accepte le principe d’une union franco-britannique, De Gaulle apprend à son retour, la démission du président du Conseil remplacé par le maréchal Pétain. Le « vainqueur de Verdun », très populaire auprès des Français, s’apprête à négocier les conditions d’un armistice avec l’Allemagne.
Refusant la défaite, De Gaulle retourne à Londres dès le 17 juin pour y poursuivre le combat.
Grâce à l’appui de Churchill, de Gaulle est autorisé à intervenir sur les ondes de la radio britannique, la BBC.
Le 18 juin au soir, il s’adresse à la population française et lance un appel à poursuivre le combat, aujourd’hui considéré comme l’acte fondateur de la France Libre. Ce premier appel bénéficie d’une faible audience en métropole et peu de journaux retranscrivent les paroles d’un général dont le visage reste inconnu du public. Le général de Gaulle réitère son appel à plusieurs reprises en juin 1940 et constitue avec le soutien des Britanniques, une organisation de résistance extérieure, la France Libre.
Dès l’été 1940, des milliers de volontaires rejoignent les rangs des Forces Françaises Libres
qui poursuivent le combat contre le nazisme